La découverte de la mécanique quantique aurait produit une transformation du monde bien supérieure à la révolution industrielle. Car nous sommes quantiques : il n’y aurait pas de laser, d’électronique, donc de smartphone, d’ordinateur, d’Internet et de numérique, sans mécanique quantique.
Je n’en avais pas conscience.
D’ailleurs, c’est un paradoxe. Car la mécanique quantique nous reste toujours en travers de la gorge. L’émission qui m’a fait écrire ces phrases (la science cqfd, de France culture) faisait entendre Louis Leprince-Ringuet qui disait, d’ailleurs, que ses élèves polytechniciens avaient beaucoup de difficultés avec la mécanique quantique, alors qu’ils n’en avaient pas avec la relativité.
Autre paradoxe : les découvertes ont immédiatement conduit à des applications. Ce qui montre peut-être que nous sommes avant tout pragmatiques.
C’est Einstein qui semble personnifier le mieux le trouble que suscite le quantique. Planck a eu l’idée de proposer une modélisation quantique pour résoudre une énigme. Einstein a pensé qu’il y avait une réalité derrière cette modélisation. Ce qui lui a permis d’expliquer le phénomène photo-électrique. Du coup, il a montré la voie à la physique. (Ce qui ferait de lui le véritable père de la physique quantique. Avec, de surcroit, la découverte de la dualité corpuscule – onde.) Mais, au même moment, il s’est dit que ce qu’il avait trouvé était impossible, sans quoi le monde serait absurde.